En se plongeant dans l’histoire, on remarque très vite le haut potentiel et la place prépondérante du site dans la ville.
Au XXème siècle il a été le théâtre de deux expositions internationales et était au coeur de la vie active de la cité. Aujourd’hui abandonné, nous avons décidé d’entreprendre notre travail sur base des documents historiques et de l’évolution morphologique du site. Notre travail s’accompli à un moment précis en s’insérant dans une dynamique continue de métamorphose du site.
En plus de son rôle de porte d’entrée de la ville par le fleuve, le site profite d’une large ouverture paysagère sur la vallée de la Meuse. Il est donc, de par ses multiples capacités, l’un des projets de la ville au XXIème siècle. Là aussi nous avons décidé d’intégrer les différentes ambitions contemporaines à notre réflexion, afin d’esquisser un scénario cohérent mais surtout capable de remettre en mouvement l’imaginaire ou de relancer des dynamiques fortes de devenir.
Nous avons mis en pratique un travail trans-scalaire, qui met en évidence les avantages de travailler à plusieurs échelles. Ce afin de mettre notre projet à l’épreuve des ambitions et des problématiques diverses de la ville, à partir de l’échelle du grand paysage jusqu’au moindre détail, conçu afin de répondre et stimuler la perception des usagers actuels et futurs.
Face à l’ampleur du projet, ses ambitions et à son histoire, en particulier dans ses rapports à la nature, nous nous sommes rendus compte, en temps que jeunes étudiants en architecture, qu’il était difficile de trouver des réponses déjà définies à nos questions et investigations.
Nous avons commencé par vivre l’espace, l’observer et le ressentir pour y projeter des scénarios intégrant les nouveaux besoins du XXIème siècle: la mixité, la diversité, et tous nos constats d’analyse. Cette expérimentation en direct, supportée par l’observation des usages actuels et par l’étude des ambitions du passé est à la base de la décision de maintenir et d’améliorer le statut de parc public que ces terres oubliées méritent de retrouver. C’est pourquoi nous avons toujours voulu que le projet en plus de remettre à jour le parc, participe à un développement positif de ce qu’il y a aux alentours mais aussi de l’entièreté de la ville.
Un parc re-connecté, une île qui parle de l’histoire, l’eau comme ligne directrice, la place comme centre de la collectivité, des jardins pour agrémenter et approvisionner les promenades, des friches comme lieu en suspend, la nature pour construire et la vie comme catalyseur.
Collaboration avec Aurélie Peeters.
Date:
7 mai 2017