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Mon travail de fin d’études

Durant mon master j’ai réalisé un travail de synthèse, d’analyse et d’apprentissage personnel au fil de lectures et de la réalisation de projets personnels sur les pratiques urbanistiques et paysagères contemporaines. Ce travail, se base sur une analyse des grandes théories urbaines contemporaines, ainsi que sur une compréhension rigoureuse de la structure naturelle et bâtie de la ville de Liège, puis propose une mise en pratique via des cas d’étude.

On ne sait pas comment sera la métropole du 21ème siècle, ni comment sera en 2050 la métropole parisienne: le futur ne vient pas seulement à notre rencontre; on le construit chaque jour avec nos idées, nos politiques, nos projets et nos actions. La métropole du 21ème siècle sera celle qu’on est en train de construire.

Bernardo Secchi & Paola Vigano

Les premiers questionnements concernant l’environnement et le rapport à la vie de demain se sont affirmés définitivement à la fin du XXème siècle. Aujourd’hui les peurs écologiques changent un peu l’état des choses et les questionnements laissent place petit à petit aux analyses concrètes et aux premières démarches et projets. Néanmoins ces peurs s’accompagnent encore aujourd’hui de l’idée d’opposition, créée au XIXème siècle entre la Ville (polluée, insalubre et dégradée jusqu’au point de devenir le lieu de la perdition) et la Campagne (saine, propre, calme, lieu unique de bien-être et savoir-vivre,…).
Cette opposition moralisatrice représente encore une valeur forte entretenue par des mouvements environnementalistes qui souvent attisent le désir de campagne au lieu de conduire à la sauvegarde des terres non bâties. On produit ainsi un effet exactement inverse contribuant à « diaboliser » la ville, et tous les modes d’habitats « denses » sans distinction.
C’est un sujet qui doit toucher tous les architectes et urbanistes car c’est leur rôle d’accompagner les citoyens dans l’étude, la compréhension et l’expérimentation des formes différentes de transformation d’un habitat devant s’adapter aux mutations inévitables des modes de vie dans le temps. L’un des objectifs majeurs repose sur la nécessité d’accompagner les habitants dans l’analyse des raisons des métamorphoses continues de nos milieux de vie. Le recours aux modes de réflexion « par le projet » permet aux communautés, en général, de pré-visualiser un milieu et les composantes spatiales comme si elles étaient vécues de l’intérieur, ce qui leur permettra de comprendre et/ou de retrouver les possibilités, parfois oubliées, de transformation des lieux répondant à des enjeux majeurs de développement du territoire.
Les acteurs qui façonnent la ville aujourd’hui, (architectes, urbanistes, sociologues, économistes, responsables politiques,…) sont beaucoup plus diversifiés qu’hier, car les sociétés urbaines sont moins homogènes à notre époque. Les connaître et les décrypter implique des méthodes beaucoup plus complexes qu’avant.
Nos villes ont traversé une période dé-structurante sous les coups d’une gestion qui a traité chacune de ses composantes (Voiries, zones d’activités, logements, fonctions publiques,…) de manière séparée, car elles sont confiées à des services spécifiques, ne pouvant très souvent plus ré-associer les parties d’un « corps unique ». Cette vision trop fonctionnelle a créé toute une série de problèmes. La ville s’est couverte peu à peu de zones monofonctionnelles qui ont perdu les relations permettant l’interaction continue les unes avec les autres. Ce type de démarche a créé de gros déséquilibres à tous les niveaux au sein de territoires qui devraient être repensés comme des « systèmes » ou «systèmes-ville».
Il est donc compréhensible qu’au-delà d’être l’objet d’un travail scientifique, la ville de demain est un sujet d’actualité très important aujourd’hui, car le système passé de planification et de construction pose question. De plus, des nouveaux enjeux et contraintes nous obligent à penser et à vivre différemment, en transformant la « ville » en un espace en mutation continue afin de nous permettre de l’aborder dans sa forme de demain.

Liège, comme toutes les villes d’ailleurs, devra se confronter à une série de nouveaux problèmes qui vont inévitablement conduire à réformer les modes de conception du développement urbain. L’objectif de ce travail est justement d’appréhender des questions alimentant les réflexions en matière d’enjeux pour le développement urbain. Il sera par la suite question de porter un regard critique sur le cas de la ville de Liège afin de comprendre d’une part en quelle mesure son territoire peut répondre à ces enjeux génériques et d’autre part, s’il y a des aspects plus spécifiques qui méritent d’être mieux étudiés et exploités.
L’approche mise en place consiste en une investigation aujourd’hui qui produira des scénarios pour demain; il s’agit de la mise en application d’une démarche évocatrice ou stimulatrice de pensées, actions, questions pouvant aider à des réflexions au sujet des méthodes ou pratiques à relancer et des questions à faire émerger puis accompagner, afin de relier théorie et pratique et rendre la confiance vers les possibilités de concevoir ou encore vers la possibilité de projeter le territoire grâce à des principes et des théories qui tentent de comprendre et d’anticiper préalablement les grands bouleversements urbains.

Si le travail vous intéresse, si vous désirez avoir plus d’informations ou que vous désirez que je vous envoie une version électronique du travail n’hésitez pas à me contacter.

 

Alexis Hardy.

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